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Santé animale Le virus de la grippe du poulet chez des oiseaux migrateurs en Chine

Une épidémie survenue au printemps dernier en Chine occidentale chez des oies sauvages, a ravivé les craintes que le virus de la grippe aviaire puisse se répandre à travers l'Asie et au-delà, selon deux études.

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La présence du virus H5N1 chez les oiseaux migrateurs est préoccupante en raison de leurs capacités à voler sur des distances considérables en une seule journée, selon les chercheurs dont les travaux paraissaient séparément mercredi dans les revues scientifiques britannique Nature et américaine Science.

L'analyse génétique du virus extrait des oiseaux morts montre qu'il est proche de la souche isolée chez les poulets domestiques en Chine méridionale ("génotype Z"), quoique clairement reconnaissable des souches responsables de cas d'infection humaine en Thaïlande et au Vietnam, rapporte l'équipe de Yi Guan (Hong Kong) dans Nature.

L'épidémie a été détectée au printemps dernier chez oiseaux migrateurs (oies sauvages, grands goélands, mouettes du Tibet...) au lac Qinghai, une réserve protégée de la province de Qinghai (Chine occidentale), tuant plus de 6.000 d'entre eux, selon les autorités chinoises. "La survenue d'infections dues à ce virus H5N1 parmi ces oiseaux migrateurs indique qu'il est susceptible de devenir une menace mondiale : ce lac est un lieu de reproduction où se rassemblent des oiseaux migrateurs venant d'Asie du sud est, de Sibérie, d'Australie et de Nouvelle Zélande", souligne Jinhua Liu (Pékin) dans Science .

Les morts d'oiseaux sauvages observées auparavant se situaient à proximité d'élevages de poulets où le virus sévissait déjà et avant l'épidémie de Qinghai, on n'avait pas de preuve qu'il puisse se transmettre au sein d'une population d'oiseaux sauvages, notent les chercheurs dans Nature. Le virus qui s'est transmis entre les oiseaux migrateurs de Qinghai pourrait aussi passer à d'autres volatiles migrateurs allant vers l'Europe et le sous-continent indien.

Les chercheurs appellent donc dans Nature à une "surveillance accrue de la volaille, car l'expérience a montré que les mesures de contrôle (éradication) sont pratiquement impossibles une fois que le virus s'est enraciné dans les populations de poulets". Les oiseaux malades ont manifesté "deux symptômes-clé", précise Science : "diarrhée et des signes neurologiques anormaux (tremblements, renversement convulsif de la tête en arrière). La maladie a tué 55 personnes en Asie, depuis 2003.

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